Florence Garde, militante pour la laine de Chartreuse

Laine
Avec sa petite entreprise, baptisée Laines delphines www.laines-delphines.fr, Florence Garde, teinturière de laine de pays, valorise la tonte des moutons isérois. Lors de la fête de l'alpage de Pravouta, en Chartreuse, elle a monté son rouet pour faire démonstration de filage et parlé d'un fil naturel aux propriétés remarquables.

Qui ?

Après un emploi dans l’industrie, Florence Garde décide de se reconvertir et de se centrer sur sa petite ferme de Chabons, en nord-Isère, où elle élève des brebis Clun Forest. Bergère de l'alpage de Pravouta, en Chartreuse, en charge de 1 500 mérinos d’Arles pour les éleveurs locaux, elle se désole de voir la laine récoltée sur l'alpage si peu valorisée et décide de monter une activité autour de cette belle laine de pays. Depuis, elle travaille la laine de brebis exclusivement nées, élevées et tondues en Isère.

Quoi ?

Ayant découvert le filage avec les toisons de ses brebis, puis le tricot, puis la teinture, elle décide de développer son activité de teinture. En lien avec les éleveurs isérois, Florence Garde ramasse la laine au pied des tondeurs pour récupérer une toison entière qui se trie facilement sans subir de dommage. Elle récolte ainsi près de 600 kilos de laine brute dite en suint d'excellente qualité.

Pourquoi ?

Il était hors de question pour elle d'utiliser des fibres et des fils importés de l’hémisphère sud. Il faut savoir que la tonte des moutons est une obligation sanitaire. A chaque tonte, un mouton donne environ 2 kilos de laine de suint. Peu valorisée, la laine des moutons d'alpage de Chartreuse était envoyée en Chine. Une aberration pour Florence Garde. Avec Laines delphines elle peut valoriser les toisons mérinos des troupeaux qu'elle garde et rémunérer correctement les éleveurs. Les brebis d'alpage sont tondues juste avant l’agnelage lorsqu’elles rentrent en bergerie, produisant ainsi de superbes fibres.

Comment ?

Militante de la laine, défendant ce fil de qualité, Florence Garde a choisi l’option du peignage qui met en valeur la rondeur et la douceur des fibres. Les toisons sont lavées et peignées en France puis filées en Italie et en Grande Bretagne. Les fils ni traités, ni mélangées à d’autres fibres, sont teints à la main dans son atelier. Florence Garde propose des fibres à filer ou feutrer et des fils à tricoter.