Depuis 2018, l'Association d'Insertion Sociale et Socio-Judiciaire participe avec des personnes placées sous main de justice, notamment en aménagement de peine, à des sorties nature animées pour eux par le Département de l'Isère dans les espaces naturels sensibles. Un outil précieux de réadaptation et de plaisir.
Qui ?
Fondé en 1987, l'AJHIRALP (ex AREPI ETAPE), association d'engagement et de solidarité, met en œuvre un accompagnement socio-éducatif destiné à des personnes en grande difficulté et exposées aux risques de rupture sociale en vue de leur insertion. Ceci en lien avec la Justice et dans le respect des personnes accompagnées vers l'autonomie.
Quoi ?
Aujourd'hui, trois volontaires participent à la sortie qui a lieu au marais des Seiglières. L'encadrement est assuré par Hélène Coquel du Pôle Socio-Judicaire de l'AJHIRALP, et Antoine Davière, animateur nature du Département. Au programme : une montée dans la forêt jusqu'à un point de vue sur l'agglomération et la vallée, un pique-nique à l'étang des Seiglières, la découverte d'un environnement naturel et son lien avec l'exploitation forestière et l'élevage d'un troupeau de brebis.
Pourquoi ?
Il s'agit de soutenir les personnes bénéficiant d'aménagement de peine à se réadapter au monde extérieur. Les sorties nature permettent de se reconnecter avec la réalité sensorielle. Durant l'incarcération les sens s'amenuisent. En forêt, on retrouve d'autres points de vue avec le ciel et l'horizon, on respire de nouvelles odeurs, on entend des bruits naturels, plus doux et apaisants que durant l'incarcération. Un temps positif et l'occasion d'établir des relations différentes avec les autres, y compris les animateurs. Dans un environnement naturel, on revient à l'essentiel.
Comment ?
Des sorties nature ont été programmées avec le Département à la tourbière du Peuil, au Bois de la Bâtie et au marais des Seiglières. A chaque fois, les participants ont fait part de leur grand contentement. Cette sortie nature est l'occasion de sortir d'une zone de confort, d'oser l'inconnu et surtout de prendre un temps pour soi, loin des contraintes, des inquiétudes et de l'urgence de trouver un travail, de régler les problèmes matériels, d'être dans l'efficacité. C'est une respiration dans la reconstruction.
