Nymphes et grenouilles à la Laurentière

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Déambulation théâtrale dans la forêt de la Laurentière, intégrée à l'espace naturel sensible de la Save, en nord Isère. Cette zone humide luxuriante aux grands arbres et petits ruisseaux a vu passer la compagnie de l'Âtre avec « Aux croisées des chemins, de farouches sylvains ».
 

UN ÉCRIN POUR LES SYLVAINS

 
Que le spectacle commence ! Le public va suivre la boucle pédestre balisée, accessible aux promeneurs toute l'année, qui parcourt la forêt de la Laurentière. Abondance d'eau et sol profond ont permis sur ce territoire le développement d’une faune et d’une flore remarquables. Au total, plus de 1 200 espèces sont connues. Dans ces bois humides vivent de nombreuses grenouilles agiles qui se reproduisent, au printemps, dans les mares et les fossés. Les arbres morts accueillent le pic noir et plusieurs espèces de chauves-souris. Conscient de l’intérêt de cette forêt, le Département de l’Isère en a fait l'acquisition afin de l’intégrer à l’Espace Naturel Sensible de la Save.
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EN SUIVANT UN FUGITIF

 

Au cœur de la forêt, c'est un cheminement à la queue leu leu, en silence. On sent bien qu'il va se passer quelque chose... Les spectateurs acceptent de suivre les pas du fugitif. Au fil de l'histoire et de la marche, nous allons rencontrer Artemis, la déesse grecque, Flisais, la reine celtique ou encore Gilgamesh, le roi mésopotamien. Autant de guides pour une approche originale de cet espace naturel sensible. Et tout d'abord ce sont trois nymphes que l'on croise, habitantes de la forêt plutôt sympathiques et non dénuées de poésie. Voici un groupe de joyeux drilles avec son langage de gestes à partager. C'est drôle et chaleureux. Ces autres habitants de la forêt offrent un verre d'eau à chacun. La bonne idée.
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DES MARAIS ET DES ARBRES MOUVANTS

Une clairière ! Déjà Narcisse se mire dans l'eau, passionné de lui-même : je veux m'aimer. La forêt est un refuge. Va-t-elle protéger le fugitif ? Laisser passer les rebelles ? Retenir les méchants ? On voit bien que les marais de la Save sont en mouvement. L'eau coule, les arbres marchent. En perpétuelle évolution. C'est une transformation sans fin. Les vieux spécimens laissent place aux nouveaux. Alternent les aulnes, les chênes, les frênes... Dégénérescence et renouveau.
Savez-vous que dans ces bois vivent 9 espèces de serpents. Le cheminement se poursuit à travers les orties, les ronces et les herbes douces et ce sont 4 lutins qui passent leurs épreuves d'intégration dans la forêt. Vont-ils avoir le droit d'y résider ? C'est que dans les bois vivent des rebelles et se réalisent des envoutements et des libérations.
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LA MUSIQUE DE LA FORÊT

 

Petit moment magique. Rencontre avec une musicienne chanteuse et un joueur de banjo entre les arbres installe une ambiance de bayou de Nouvelle Orléans. On imagine la mangrove. La Louisiane en Isère ! Illusion et magie de la nature et de l'art. Un peu de violence, un roi veut jouer au dictateur, mais la résistance s'organise. Les arbres seront sauvés ! On évoque même un certain projet avorté à Roybon et la forêt des Chambaran victorieuse.
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LA NATURE SOURCE D'INSPIRATION

 
De scènette en scènette les spectateurs cheminent, dans leur écrin de verdure et de poésie. Et l'on comprend bien que les artistes ont trouvé inspiration et un décor de choix dans cette forêt protégée, protectrice et d'une biodiversité finalement assez hospitalière. Ce spectacle a réjoui les petits et les grands. Les comédiens saluent avant de prendre des chemins de traverse pour se perdre entre les arbres. Disparus ! mais on finit tout de même par les retrouver au parking. On peut marcher, rêver, disparaître et même rire en forêt !